Colorée Sonia Delaunay

sonia delaunay illustration aquarelle celeste

Sonia Delaunay, aquarelle, 2014 ©Céleste

Colorée, mais culottée aussi, Sonia Delaunay ! Elle touche à tout, avec talent, et sans complexes : peinture, décor, édition, mode, costumes, publicité… Une grande source d’inspiration pour ceux qui aiment tout faire comme moi ! Et ce sans avoir à choisir un domaine plutôt qu’un autre. J’ai essayé ici de peindre son nom à sa manière. Redécouvrez sa foisonnante production à l’exposition « Sonia Delaunay. Les couleurs de l’abstraction » au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris du 17 octobre 2014 au 22 février 2015.

Les montagnes d’Ella Maillart

Ella Maillart, Croisières et caravanes

D’après les montagnes en couverture du livre d’Ella Maillart, Croisières et caravanes, Éd. Payot et Rivages, 2001, crayon, 2014 ©Céleste

Si vous avez l’impression d’avoir un boulet accroché au pied comme les Dalton dans Lucky Luke, il vous reste une solution : vous évader par la lecture avec les récits de voyage d’Ella Maillart.
Dessin d’après la photo de couverture du livre Croisières et caravanes (Petite Bibliothèque Payot): Khirghizes dans les monts Pamir. ©Roland et Sabrina Michaud-Rapho.

Hiroshima mon amour

Emmanuelle Riva dans Hiroshima mon amour, d'Alain Resnais, 1959, feutre, 2014 ©Céleste

Emmanuelle Riva dans Hiroshima mon amour, d’Alain Resnais, 1959, feutre, 2014 ©Céleste

Là, c’est Emmanuelle Riva dans Hiroshima mon amour quand elle vient de crier « Que j’ai été jeune un jour ! »
(ce qui réveille éventuellement le spectateur).
La première fois que j’ai vu le film, c’était à Paris. Je lui avais trouvé un style japonais, exotique.
Puis je l’ai revu à Tokyo et j’ai trouvé le film incroyablement français, germano-pratin (ceci n’ayant pas une connotation négative), exotique dans l’autre sens.
À Tokyo j’ai compris pourquoi l’homme japonais répète : « Tu n’as rien vu à Hiroshima ». C’est vrai qu’elle n’a rien vu. Elle est étrangère. Elle est habitée par son passé de Nevers.

Le titre du film en japonais est  二十四時間の情事 (24 jikan no jôji) : Une liaison de 24 heures (autrement dit un titre romanesque n’évoquant pas le lieu d’une guerre).

L’Amant

Jane March dans L'Amant, film de J-J Annaud, 1992, d'après le roman de Marguerite Duras, feutre, 2014 ©Céleste

Jane March dans L’Amant, film de J-J Annaud, 1992, d’après le roman de Marguerite Duras, feutre, 2014 ©Céleste

Jane March crève l’écran dans L’Amant, le film de Jean-Jacques Annaud adapté du roman de Marguerite Duras. « C’est donc pendant la traversée d’un bras du Mékong sur le bac »…. Duras (dont on fête le centenaire de la naissance cette année) écrit: « Je porte une robe de soie naturelle, elle est usée, presque transparente. Avant, elle a été une robe de ma mère, un jour elle ne l’a plus mise parce qu’elle la trouvait trop claire, elle me l’a donnée. Cette robe est sans manches, très décolletée. Elle est de ce bistre que prend la soie naturelle à l’usage. C’est une robe dont je me souviens. Je trouve qu’elle me va bien. »
L’Amant
, prix Goncourt 1984, est publié aux Éditions de Minuit.

Chögyam Trungpa

Chögyam Trungpa celeste

Couverture de livre de Chögyam Trungpa, feutres, 2014 ©celeste

Le titre du livre de Chögyam Trungpa, Argent, Sexe et Travail, fait un peu « Qui veut gagner des millions ? ». Mais c’est fait exprès : Chögyam Trungpa (1939-1987) était un maître tibétain volontiers provocateur (et très décrié), l’un des premiers à enseigner le bouddhisme en Occident. Le sous-titre précise : « S’éveiller à la vie réelle », un coup de pied aux fesses salutaire (et spirituel) paru au Seuil.

Braque tout doux

notes sur l'exposition Georges Braque au Grand Palais © Celeste

Carnet de notes sur l’exposition Georges Braque au Grand Palais, stylo, 2013

« Le tableau, c’est avant tout une aventure. Je pars à l’aventure vers le mystère des choses, leur secret. J’attends que ça se dévoile ». Georges Braque se dévoile pour nous au Grand Palais jusqu’au 6 janvier 2014.

Claude Lévi-Strauss

Portrait de Claude Lévi-Strauss en 1938,  CELESTE

Portrait de Claude Lévi-Strauss en 1938, stylo, 2013

Claude Lévi-Strauss à 30 ans, au Brésil en 1938, avec un singe sur l’épaule. Il compte énormément pour moi. Il faut le lire ! J’ai interprété en peintures (visibles ici) certaines de ses photos d’Indiens prises en Amazonie. Les photos sont regroupées dans un livre sous le titre Saudades do Brasil, paru chez Plon.
Croire que « ces Indiens complètement nus (…) offrent l’image d’une humanité primitive » est une « illusion », écrit-il dans le prologue :

« En ceux qui, parmi ces Indiens, nous apparaissent les plus démunis, il faut donc voir, non les témoins de genres de vie archaïques miraculeusement préservés pendant des millénaires, mais les derniers réchappés de ce cataclysme que furent pour leurs ancêtres la découverte et les envahissements qui suivirent. » p 15-16

« Loin d’être des primitifs, les Indiens tels qu’on les connaît depuis qu’on a commencé à les étudier au dernier siècle, survivent comme les débris de ces civilisations. » p 14

De quoi remettre en cause tous nos clichés.