Être artiste

La balance de l'artiste, 2014 ©Céleste

La balance de l’artiste, 2014 ©Céleste

« Ni artisan, ni courtisan ;
ni homme de lettres,
ni savant ; ni diplomate,
ni aventurier, mais un peu de tout cela selon les cas, il 
[l'artiste] n’avait pas le choix, dès lors qu’il avait cessé de se reconnaître dans le rôle obscur de l’artisan, qu’entre la soumission à un modèle emprunté, et l’insoumission. » écrit Nathalie Heinich, chercheuse au CNRS, à propos des artistes au XVIIe siècle, dans son essai Être artiste (Éd. Klincksiek). Le livre, structuré en 50 questions, permet de comprendre les évolutions du statut d’artiste (en Europe), et le glissement au cours des siècles de l’artisan à l’artiste, autrement dit du métier (corporatiste) à la profession (libérale), puis « de la profession —à la postérité, dématérialisée et résumée par un nom : c’est le règne de la signature. » : c’est-à-dire là où nous en sommes aujourd’hui. À lire pour s’y retrouver dans le flou de cette activité, et connaître les origines et les contours d’un statut qui n’est pas figé dans le temps.

Real Humans

Portrait d'Anita/Mimi dans la série Real Humans, 2014 ©Céleste

Portrait d’Anita/Mimi dans la série Real Humans, 2014 ©Céleste

Pour ceux qui l’ont ratée, la saison 1 de Real Humans est rediffusée sur arte depuis le 10 avril. La saison 2 commence le 15 mai. C’est bien plus qu’une simple série divertissante qui raconterait des événements entre humains et robots (qu’on appelle ici hubots). Cette série soulève beaucoup de questions philosophiques. Le magazine Philosophie en parle d’ailleurs avec un article : Les robots arrivent et aussi: Transhumanisme : faut-il avoir peur de l’avenir?
Si vous commencez par revoir le premier épisode, vous allez vite devenir accro.
Une machine qui vous répète : « Je suis là pour votre bien » ? Pas si sûr…

Chögyam Trungpa

Chögyam Trungpa celeste

Couverture de livre de Chögyam Trungpa, feutres, 2014 ©celeste

Le titre du livre de Chögyam Trungpa, Argent, Sexe et Travail, fait un peu « Qui veut gagner des millions ? ». Mais c’est fait exprès : Chögyam Trungpa (1939-1987) était un maître tibétain volontiers provocateur (et très décrié), l’un des premiers à enseigner le bouddhisme en Occident. Le sous-titre précise : « S’éveiller à la vie réelle », un coup de pied aux fesses salutaire (et spirituel) paru au Seuil.

Manifeste pour aimer les fleurs

Manifeste pour aimer les fleurs, aquarelle, 2005 ©Celeste

Manifeste pour aimer les fleurs, aquarelle, 2005 ©Celeste

J’ai retrouvé ce carnet dans lequel, à côté de ce joli motif de fleurs peint à l’aquarelle, j’ai écrit « Oui monsieur, j’aime les fleurs, parfaitement ». Cette phrase a valeur de manifeste : la revendication d’aimer les fleurs dans un monde trop masculin, et qu’aussi, aimer les fleurs n’est pas faiblesse. Oui, j’aime les fleurs et c’est là ma puissance, c’est ce que ça veut dire. Cela me fait penser à une exposition de l’artiste Camille Henrot intitulée Est-il possible d’être révolutionnaire et d’aimer les fleurs ? à la galerie Kamel Mennour en 2012.

Nommer les plantes

Illustration de la plante Ferula communis ©celeste

Ferula communis, plante magique bénéfique, crayons de couleur, 2014

 « Pourquoi nommer et que nomme-t-on ? L’urgence intellectuelle s’imposant à l’homme est d’ordonner le monde pour en dégager une cohérence. L’activité de classement permet à l’individu d’articuler entre eux des objets (ici des végétaux) et sa propre personne. (…) Cette activité de classement et de dénomination produit l’échange d’informations et de messages dans le groupe social. »
Extrait de l’article Nommer les plantes et les formations végétales de Renée Claisse, Bruno de Foucault et Annick Delelis-Dusollier dans la Revue française d’anthropologie L’HOMME n°153, thème OBSERVER NOMMER CLASSER  (janvier/mars 2000).

J’ai dessiné d’après la photo illustrant le texte dans la revue, que j’ai achetée au marché des livres anciens et d’occasion 104 rue Brancion Paris XVe (à côté du parc Georges Brassens, chaque week-end de 9h à 18h) : vous y trouverez des trésors.

Nature morte psychanalytique

Nature morte psychanalytique, feutres, 2014 ©celeste

Nature morte psychanalytique, feutres, 2014

Il y a parfois des objets placés côte à côte (ici dans un bar à Paris) dont la libre association ravirait un psychanalyste : un coq empaillé enfermé dans une cage, une lampe jaune à franges (allumée) et une ancienne télévision en noir et blanc (éteinte), le tout posé sur une commode (non dessinée).

Fleur de lotus

Fleur de lotus, CELESTE

Fleur de lotus, acrylique sur papier, 2013

La fleur de lotus, plante aquatique, est le « symbole de l’accomplissement spirituel de l’être« , car elle naît de la vase pour atteindre la lumière. Commande pour une carte de vœux.