Le titre du livre de Chögyam Trungpa, Argent, Sexe et Travail, fait un peu « Qui veut gagner des millions ? ». Mais c’est fait exprès : Chögyam Trungpa (1939-1987) était un maître tibétain volontiers provocateur (et très décrié), l’un des premiers à enseigner le bouddhisme en Occident. Le sous-titre précise : « S’éveiller à la vie réelle », un coup de pied aux fesses salutaire (et spirituel) paru au Seuil.
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My parrot
Youhouh ! Je vous présente mon beau perroquet. Il y a une déferlante « perroquets-jungle » depuis déjà quelques années dans les motifs et dans la mode mais j’avoue ne pas m’en lasser, la preuve, c’est que j’en mets dans mes toiles. Un exotisme à moindre coût pour nous autres pauvres occidentaux : les merles et les mésanges ne nous feraient-ils pas rêver ?
D’après Vallotton
Aujourd’hui, c’était l’avant-dernier jour de l’exposition Félix Vallotton au Grand Palais. Il était temps que j’y aille ! Extrait de mon carnet d’expo représentant une de ses gravures sur bois, L’irréparable (1898). J’aimais bien la grosse potiche chinoise en bas à droite avec la bouche du poisson. La plante jaillit de la potiche, Monsieur et Madame sont fondus dans un canapé aussi noir qu’eux et ils sont aussi muets que le poisson. Le graphisme des gravures de Vallotton est impeccable, tout comme les aplats de couleurs de ses peintures.
Psychedelic landscape (detail)
Ça, c’est le détail d’une de mes peintures, réalisée d’après une photo en noir et blanc prise en Amazonie par Claude Lévi-Strauss.
Manifeste pour aimer les fleurs
J’ai retrouvé ce carnet dans lequel, à côté de ce joli motif de fleurs peint à l’aquarelle, j’ai écrit « Oui monsieur, j’aime les fleurs, parfaitement ». Cette phrase a valeur de manifeste : la revendication d’aimer les fleurs dans un monde trop masculin, et qu’aussi, aimer les fleurs n’est pas faiblesse. Oui, j’aime les fleurs et c’est là ma puissance, c’est ce que ça veut dire. Cela me fait penser à une exposition de l’artiste Camille Henrot intitulée Est-il possible d’être révolutionnaire et d’aimer les fleurs ? à la galerie Kamel Mennour en 2012.
Brain grid
Nommer les plantes
« Pourquoi nommer et que nomme-t-on ? L’urgence intellectuelle s’imposant à l’homme est d’ordonner le monde pour en dégager une cohérence. L’activité de classement permet à l’individu d’articuler entre eux des objets (ici des végétaux) et sa propre personne. (…) Cette activité de classement et de dénomination produit l’échange d’informations et de messages dans le groupe social. »
Extrait de l’article Nommer les plantes et les formations végétales de Renée Claisse, Bruno de Foucault et Annick Delelis-Dusollier dans la Revue française d’anthropologie L’HOMME n°153, thème OBSERVER NOMMER CLASSER (janvier/mars 2000).
J’ai dessiné d’après la photo illustrant le texte dans la revue, que j’ai achetée au marché des livres anciens et d’occasion 104 rue Brancion Paris XVe (à côté du parc Georges Brassens, chaque week-end de 9h à 18h) : vous y trouverez des trésors.
Les Forges royales
Invitée en septembre 2013 à une journée « Jetez l’encre à Guérigny » (Nièvre) pour peindre et dessiner à l’encre les anciennes forges royales servant à la fabrication des ancres marines, je retrouve ce dessin du marteau-pilon de 5 tonnes et de sa grue en bois, datant du milieu du XIXe.
Nature morte psychanalytique
Il y a parfois des objets placés côte à côte (ici dans un bar à Paris) dont la libre association ravirait un psychanalyste : un coq empaillé enfermé dans une cage, une lampe jaune à franges (allumée) et une ancienne télévision en noir et blanc (éteinte), le tout posé sur une commode (non dessinée).