Real Humans

Portrait d'Anita/Mimi dans la série Real Humans, 2014 ©Céleste

Portrait d’Anita/Mimi dans la série Real Humans, 2014 ©Céleste

Pour ceux qui l’ont ratée, la saison 1 de Real Humans est rediffusée sur arte depuis le 10 avril. La saison 2 commence le 15 mai. C’est bien plus qu’une simple série divertissante qui raconterait des événements entre humains et robots (qu’on appelle ici hubots). Cette série soulève beaucoup de questions philosophiques. Le magazine Philosophie en parle d’ailleurs avec un article : Les robots arrivent et aussi: Transhumanisme : faut-il avoir peur de l’avenir?
Si vous commencez par revoir le premier épisode, vous allez vite devenir accro.
Une machine qui vous répète : « Je suis là pour votre bien » ? Pas si sûr…

Hiroshima mon amour

Emmanuelle Riva dans Hiroshima mon amour, d'Alain Resnais, 1959, feutre, 2014 ©Céleste

Emmanuelle Riva dans Hiroshima mon amour, d’Alain Resnais, 1959, feutre, 2014 ©Céleste

Là, c’est Emmanuelle Riva dans Hiroshima mon amour quand elle vient de crier « Que j’ai été jeune un jour ! »
(ce qui réveille éventuellement le spectateur).
La première fois que j’ai vu le film, c’était à Paris. Je lui avais trouvé un style japonais, exotique.
Puis je l’ai revu à Tokyo et j’ai trouvé le film incroyablement français, germano-pratin (ceci n’ayant pas une connotation négative), exotique dans l’autre sens.
À Tokyo j’ai compris pourquoi l’homme japonais répète : « Tu n’as rien vu à Hiroshima ». C’est vrai qu’elle n’a rien vu. Elle est étrangère. Elle est habitée par son passé de Nevers.

Le titre du film en japonais est  二十四時間の情事 (24 jikan no jôji) : Une liaison de 24 heures (autrement dit un titre romanesque n’évoquant pas le lieu d’une guerre).

L’Amant

Jane March dans L'Amant, film de J-J Annaud, 1992, d'après le roman de Marguerite Duras, feutre, 2014 ©Céleste

Jane March dans L’Amant, film de J-J Annaud, 1992, d’après le roman de Marguerite Duras, feutre, 2014 ©Céleste

Jane March crève l’écran dans L’Amant, le film de Jean-Jacques Annaud adapté du roman de Marguerite Duras. « C’est donc pendant la traversée d’un bras du Mékong sur le bac »…. Duras (dont on fête le centenaire de la naissance cette année) écrit: « Je porte une robe de soie naturelle, elle est usée, presque transparente. Avant, elle a été une robe de ma mère, un jour elle ne l’a plus mise parce qu’elle la trouvait trop claire, elle me l’a donnée. Cette robe est sans manches, très décolletée. Elle est de ce bistre que prend la soie naturelle à l’usage. C’est une robe dont je me souviens. Je trouve qu’elle me va bien. »
L’Amant
, prix Goncourt 1984, est publié aux Éditions de Minuit.