Gâteau au chocolat sans farine

Gâteau au chocolat sans farine ©Céleste

Gâteau au chocolat sans farine, crayons de couleurs, 2014 ©Céleste

C’est mon amie Corinne qui m’a donné cette recette de gâteau au chocolat sans farine. Faire fondre 200 g de chocolat noir avec 160 g de beurre. Mélanger avec 150 g de sucre + 4 œufs. Verser dans un moule. Mettre au four 15-20 mn thermostat 5 (160° C). Le gâteau doit être à peine cuit. Succès garanti.

Hiroshima mon amour

Emmanuelle Riva dans Hiroshima mon amour, d'Alain Resnais, 1959, feutre, 2014 ©Céleste

Emmanuelle Riva dans Hiroshima mon amour, d’Alain Resnais, 1959, feutre, 2014 ©Céleste

Là, c’est Emmanuelle Riva dans Hiroshima mon amour quand elle vient de crier « Que j’ai été jeune un jour ! »
(ce qui réveille éventuellement le spectateur).
La première fois que j’ai vu le film, c’était à Paris. Je lui avais trouvé un style japonais, exotique.
Puis je l’ai revu à Tokyo et j’ai trouvé le film incroyablement français, germano-pratin (ceci n’ayant pas une connotation négative), exotique dans l’autre sens.
À Tokyo j’ai compris pourquoi l’homme japonais répète : « Tu n’as rien vu à Hiroshima ». C’est vrai qu’elle n’a rien vu. Elle est étrangère. Elle est habitée par son passé de Nevers.

Le titre du film en japonais est  二十四時間の情事 (24 jikan no jôji) : Une liaison de 24 heures (autrement dit un titre romanesque n’évoquant pas le lieu d’une guerre).

L’Amant

Jane March dans L'Amant, film de J-J Annaud, 1992, d'après le roman de Marguerite Duras, feutre, 2014 ©Céleste

Jane March dans L’Amant, film de J-J Annaud, 1992, d’après le roman de Marguerite Duras, feutre, 2014 ©Céleste

Jane March crève l’écran dans L’Amant, le film de Jean-Jacques Annaud adapté du roman de Marguerite Duras. « C’est donc pendant la traversée d’un bras du Mékong sur le bac »…. Duras (dont on fête le centenaire de la naissance cette année) écrit: « Je porte une robe de soie naturelle, elle est usée, presque transparente. Avant, elle a été une robe de ma mère, un jour elle ne l’a plus mise parce qu’elle la trouvait trop claire, elle me l’a donnée. Cette robe est sans manches, très décolletée. Elle est de ce bistre que prend la soie naturelle à l’usage. C’est une robe dont je me souviens. Je trouve qu’elle me va bien. »
L’Amant
, prix Goncourt 1984, est publié aux Éditions de Minuit.

La chouette de Bill Viola

Vue dans l'expo Bill Viola, Grand Palais, 2014 ©Céleste

Vue dans l’expo Bill Viola, Grand Palais, stylo, 2014 ©Céleste

Chris Marker avait sa chouette, voici maintenant celle de Bill Viola qui apparaît dans son installation The Sleep of Reason (1988). Dans une salle, trois murs blancs. Contre le mur de face une commode sur laquelle sont posés une lampe, un réveil, un moniteur et un vase avec des fleurs. Sur la télé en noir et blanc, on voit un homme en train de dormir. Puis, rupture brutale sonore et visuelle : la salle se retrouve plongée dans le noir et sur les trois murs est projetée une image en couleurs du rêve du dormeur pendant quelques secondes. La chouette est l’une de ces images. Les images de rêve dans le noir alternent avec le retour à la réalité des murs blancs, de la commode, du dormeur. C’est la pièce que j’ai préférée dans l’exposition Bill Viola qui se tient au Grand Palais jusqu’au 21 Juillet 2014. Les dernières œuvres de l’exposition sont quant à elles techniquement tellement parfaites qu’il leur manque cette part de légèreté, de spontanéité utiles à l’imaginaire.
Pour finir, cette citation de l’artiste :

« Le paysage est le lien entre notre moi extérieur et notre moi intérieur »
« In short, landscape is the link between our outer and inner selves ».

Dries Van Noten

Silhouettes de l'expo Dries van Noten-Inspirations, Musée des Arts Décoratifs de Paris, stylo, feutres, 2014 ©Céleste

Silhouettes de l’expo Dries Van Noten-Inspirations, Musée des Arts Décoratifs de Paris, stylo, feutres, 2014 ©Céleste

Si vous avez envie d’une atmosphère surannée, orientaliste, intimiste et artistique, allez voir la belle expo Inspirations – Dries Van Noten sur le créateur belge au Musée des Arts Décoratifs de Paris. J’aime son univers, avec ses soieries brodées de fleurs, ses déclinaisons infinies de couleurs… L’image d’une femme (et d’un homme) perpétuellement en voyage: un voyage littéraire, pictural, folklorique, visuel, floral.
Également à voir dans l’exposition une installation vidéo de David Michalek conçue spécialement.

Waiting for an arty supermarket

Défilé dans les rayons du Chanel Shopping Center,

Défilé dans les rayons du Chanel Shopping Center, stylo, crayons de couleurs, 2014 ©Céleste

Le supermarché a inspiré l’art depuis les années 60, voici qu’il inspire la mode (et on a adoré) ! (ici look 34). Mais quand est-ce que le supermarché (celui de la vraie vie, le très grand très impersonnel) s’inspirera de l’art et de la mode ? que l’on verra souffler un vent de liberté et de créativité qui ira jusqu’à chambouler le principe des rayons de la grande distribution ? Il faudrait des têtes de gondole artistes… Ah oui, j’oubliais : la particularité du Chanel Shopping Center, c’est que les produits n’avaient pas d’étiquettes de prix. Car Chanel, ça n’a pas de prix…

Les mannequins font leurs courses

Mannequin dans le Chanel Shopping Center

Mannequin dans le Chanel Shopping Center, feutres, 2014 ©Céleste

Elles sont sublimes. Elles déambulent dans les rayons et choisissent leurs produits dans le supermarché Chanel : des bisCOCOttes, du lait de COCO, des mouchoirs « les chagrins de Gabrielle », des oeufs N°9, des paillassons « Mademoiselle privé », de la « moutarde à venir ». Les packaging sont superbes, ont mille jeux de mots (et des textes en latin en guise d’ingrédients sur le côté des paquets). La palme de l’humour revenant au rayon bricolage (ouvert le dimanche, clin d’œil à de récentes revendications) avec la tronçonneuse dont la chaîne ne risque pas de couper puisqu’elle a une chaîne de type sac Chanel à la place (je vous ferai un dessin). *ci-dessus look 11*