Archives mensuelles : avril 2014
L’illustre boutique
L’illustre boutique, passage du Grand Cerf à Paris (2ème arrondissement), propose des illustrations contemporaines en séries limitées et signées par leurs auteurs à prix très abordables (20-50€), et aussi des cartes et des cahiers ainsi que le magazine Georges (magazine pour « des petits pas trop petits ni trop grands » plein de beaux dessins !). L’endroit idéal pour un cadeau original. http://www.lillustreboutique.com
Les beaux motifs d’Anokhi
Être artiste
« Ni artisan, ni courtisan ;
ni homme de lettres,
ni savant ; ni diplomate,
ni aventurier, mais un peu de tout cela selon les cas, il [l'artiste] n’avait pas le choix, dès lors qu’il avait cessé de se reconnaître dans le rôle obscur de l’artisan, qu’entre la soumission à un modèle emprunté, et l’insoumission. » écrit Nathalie Heinich, chercheuse au CNRS, à propos des artistes au XVIIe siècle, dans son essai Être artiste (Éd. Klincksiek). Le livre, structuré en 50 questions, permet de comprendre les évolutions du statut d’artiste (en Europe), et le glissement au cours des siècles de l’artisan à l’artiste, autrement dit du métier (corporatiste) à la profession (libérale), puis « de la profession —à la postérité, dématérialisée et résumée par un nom : c’est le règne de la signature. » : c’est-à-dire là où nous en sommes aujourd’hui. À lire pour s’y retrouver dans le flou de cette activité, et connaître les origines et les contours d’un statut qui n’est pas figé dans le temps.
Les montagnes d’Ella Maillart

D’après les montagnes en couverture du livre d’Ella Maillart, Croisières et caravanes, Éd. Payot et Rivages, 2001, crayon, 2014 ©Céleste
Si vous avez l’impression d’avoir un boulet accroché au pied comme les Dalton dans Lucky Luke, il vous reste une solution : vous évader par la lecture avec les récits de voyage d’Ella Maillart.
Dessin d’après la photo de couverture du livre Croisières et caravanes (Petite Bibliothèque Payot): Khirghizes dans les monts Pamir. ©Roland et Sabrina Michaud-Rapho.
Jardin du Musée Rodin

Jardin du Musée Rodin à Paris, feutres, 2014 ©Céleste
Real Humans
Pour ceux qui l’ont ratée, la saison 1 de Real Humans est rediffusée sur arte depuis le 10 avril. La saison 2 commence le 15 mai. C’est bien plus qu’une simple série divertissante qui raconterait des événements entre humains et robots (qu’on appelle ici hubots). Cette série soulève beaucoup de questions philosophiques. Le magazine Philosophie en parle d’ailleurs avec un article : Les robots arrivent et aussi: Transhumanisme : faut-il avoir peur de l’avenir?
Si vous commencez par revoir le premier épisode, vous allez vite devenir accro.
Une machine qui vous répète : « Je suis là pour votre bien » ? Pas si sûr…
La saison des « Sakura »
Gâteau au chocolat sans farine
C’est mon amie Corinne qui m’a donné cette recette de gâteau au chocolat sans farine. Faire fondre 200 g de chocolat noir avec 160 g de beurre. Mélanger avec 150 g de sucre + 4 œufs. Verser dans un moule. Mettre au four 15-20 mn thermostat 5 (160° C). Le gâteau doit être à peine cuit. Succès garanti.
Hiroshima mon amour
Là, c’est Emmanuelle Riva dans Hiroshima mon amour quand elle vient de crier « Que j’ai été jeune un jour ! »
(ce qui réveille éventuellement le spectateur).
La première fois que j’ai vu le film, c’était à Paris. Je lui avais trouvé un style japonais, exotique.
Puis je l’ai revu à Tokyo et j’ai trouvé le film incroyablement français, germano-pratin (ceci n’ayant pas une connotation négative), exotique dans l’autre sens.
À Tokyo j’ai compris pourquoi l’homme japonais répète : « Tu n’as rien vu à Hiroshima ». C’est vrai qu’elle n’a rien vu. Elle est étrangère. Elle est habitée par son passé de Nevers.
Le titre du film en japonais est 二十四時間の情事 (24 jikan no jôji) : Une liaison de 24 heures (autrement dit un titre romanesque n’évoquant pas le lieu d’une guerre).